Réseau de thermographes - Contexte
Le réseau de thermographes de l’Institut Maurice-Lamontagne (IML) de Pêches et Océans Canada (MPO) est constitué de 26 stations où la température est mesurée de façon presque continue depuis 1993 à des profondeurs allant généralement de 1 à 30 mètres, quoique certaines stations atteignent 100 mètres et plus (Ex. : Havre-Saint-Pierre et Rimouski). La banque de données contient un grand nombre de séries temporelles de températures de l’eau recueillies à divers endroits dans le golfe du Saint-Laurent depuis 1978.
L’application « Conditions maritimes » de l’OGSL diffuse les données des thermographes de 2011 à décembre 2013. Les données antérieures à 2011 sont disponibles sur l’OGSL via le SGDE (MPO)*.
Ces données sont utilisées par une grande variété de gens pour des besoins à court et moyen terme comme par exemple :
- la validation des modèles hydrodynamiques ;
- dans le cadre du rapport annuel sur les conditions océanographiques ;
- la validation des températures de surface provenant du capteur satellitaire AVHRR (Advanced Very High Resolution Radiometer) de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) ;
- un suivi des températures pour mieux comprendre d’éventuelles variations dans les populations d’espèces commerciales (par exemple les données amassées à la station de l’Ile Shag pour un suivi sur le homard).
De plus, l’acquisition de séries temporelles de températures ayant au moins 30 ans contribue aux études portant sur le changement climatique.
Rapport technique (version PDF) [English only] : Thermograph network in the Gulf of St. Lawrence
Historique du réseau de thermographes côtiers
La mesure de la température des eaux de surface (c.-à-d. des 30 premiers mètres) a débuté vers le début du 20e siècle sur la côte de l’Atlantique. Ce n’est toutefois que vers la fin des années 1970 que débutait à l’Institut océanographique de Bedford (BIO) le suivi de ces températures dans le golfe et l’estuaire du Saint-Laurent. Ce programme faisait suite aux demandes des gens de l’aquaculture et des pêches côtières. Aujourd’hui, c’est l’Institut Maurice-Lamontagne qui assume le suivi de la température des eaux du golfe. Depuis 1993, des stations de mesures ont été établies de façon à mieux observer les tendances à long terme du climat marin. Les données recueillies dans le cadre de ce programme serviront aussi à observer l’évolution à court terme de la température en fonction des marées ou des tempêtes. Les mesures de températures peuvent par ailleurs répondre à des besoins immédiats tels que les programmes de recherche sur les pêches côtières ou la qualité du milieu marin.
Utilité pour la télédétection
Outre le suivi des conditions environnementales, le réseau de thermographes sert aussi à étalonner les images de télédétection provenant des satellites météorologiques NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration). Le laboratoire de télédétection de l’Institut Maurice-Lamontagne dispose en effet d’une station de réception permettant d’acquérir ces images en temps réel. Ce groupe de recherche a toutefois besoin d’un suivi de l’évolution saisonnière des températures de surface de la mer, afin de vérifier la qualité des produits du système d’analyse d’images. Le système calcule la température de surface de la mer en s’appuyant sur des algorithmes développés par la NOAA. Ces algorithmes étant toutefois développés à partir d’informations provenant de bouées situées en milieu océanique, l’atmosphère au-dessus de ces bouées n’est pas représentative des conditions plutôt continentales du golfe Saint-Laurent. Il importe donc de disposer d’un réseau de mesures précises de températures de surface dans le golfe Saint-Laurent pour effectuer la comparaison avec les résultats du système d’analyse d’images et de vérifier la qualité de ce dernier. Pour des comparaisons plus fiables, les mesures doivent provenir de régions aussi variées que possible et couvrir l’ensemble des valeurs mesurées par le satellite. Les sites doivent aussi se situer suffisamment loin de la côte pour éviter que le satellite ne confonde le rayonnement émis par les côtes avec celui émis par la surface d’eau. Il est important que les résultats des analyses des images satellites soient aussi près que possible de la réalité, car ils servent à vérifier diverses hypothèses climatiques telles que le réchauffement global.
NOTE :
Le système de gestion des données environnementales (SGDE) de l’Institut Maurice-Lamontagne est temporairement hors-ligne.
Pour obtenir des données, veuillez envoyer un courriel à gddaiss-dmsaisb.XLAU@dfo-mpo.gc.ca en spécifiant le type de données, la région géographique (ou coordonnées spatiales) et la période de temps recherchés. Veuillez également accompagner votre demande d’une brève description du contexte pour aider notre équipe à répondre adéquatement à vos besoins.