Radars
La surface de l’océan est le théâtre d’un très grand nombre d’activités, certaines que nous pouvons voir depuis la berge, d’autres que nous pouvons suivre à distance depuis nos écrans, mais surtout un très grand nombre qui se déroulent loin de notre regard et de la portée des services de support et d’interventions. En cas d’accident en mer, le temps d’intervention est déterminant. Il est pour cela crucial de connaître et prédire le mieux possible la façon dont les objets ou les substances déversées dérivent et se dispersent dans l’océan.
Une équipe de chercheurs de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER), de l’Université McGill et de l’Institut Maurice-Lamontagne (IML), financée par le réseau MEOPAR, a comme projet de développer et d’améliorer les outils de prévisions de la dérive océanique en surface.
Le partenariat avec l’OGSL vise le développement d’une toute nouvelle interface permettant de visualiser en temps réel les données de courants de surface issues des systèmes radar haute fréquence (HF) déployés sur les côtes de l’estuaire maritime du Saint-Laurent.
Pour plus d’information concernant le projet dans son ensemble, visitez : https://meopar.ca/improving-marine-drift-and-dispersion-forecasts/
Suivez-nous : Dany Dumont | MEOPAR
Objectifs globaux et utilisations ou applications des résultats
L’objectif de notre projet en partenariat avec l’OGSL est de rendre accessible publiquement, et ce pour la première fois au Canada, des observations de courant de surface issus des quatre radars hautes fréquences (13 MHz et 16 MHz) installés dans la portion maritime de l’estuaire du Saint-Laurent (voir carte).
Nous voulons ensuite mettre en place un dialogue constructif avec les principaux utilisateurs de ces observations afin d’améliorer le produit et d’assurer que les fruits de la recherche sont bien interprétés et efficacement utilisés.
Étapes du projet
- Publier en temps réel les observations de courant de surface produits par le réseau d’antennes radar haute fréquence (mai 2015).
- Publiciser le produit et recueillir les commentaires des usagers (2015-2016).
- Procéder aux améliorations de la visualisation basées sur les commentaires reçus et amorcer la standardisation (2016-2017).
Équipement
Radars WERA situés à Pointe-à-Boisvert (Côte-Nord)
Réception
Transmission
WERA-Transmission Radars CODAR situés à Sainte-Flavie (Bas-Saint-Laurent)
Réception
Transmission
Équipe
Dany Dumont, Professeur-chercheur en océanographie physique
Bien que l’âge héroïque des grandes explorations polaires soit révolu, il reste beaucoup à apprendre et à comprendre sur les environnements polaire et subpolaire et leur rôle dans le système climatique. Une approche intégrée basée sur la cueillette de données nouvelles et archivées et la modélisation numérique est adoptée pour saisir la complexité des processus et interactions qui y ont cours.
Mes intérêts portent principalement sur les interactions vagues-banquise dans la zone marginale glaciaire, la dynamique de la banquise, l’océanographie des milieux côtiers couverts de glace et la réponse des écosystèmes marins aux processus physiques de la colonne d’eau que j’étudie par le biais de la modélisation numérique. Je me pose donc les questions du quoi et du comment modéliser pour mieux comprendre comment la nature fonctionne-t-elle et comment devons-nous nous la représenter.
Cédric Chavanne, Professeur en océanographie physique
L’océan est un fluide turbulent en mouvement à une multitude d’échelles spatiales et temporelles, allant de la circulation à l’échelle des bassins océaniques jusqu’aux plus petits tourbillons de l’ordre du centimètre. À cause de la non-linéarité des équations régissant les mouvements océaniques, toutes les échelles interagissent entre elles. Cependant, les modèles numériques de la circulation océanique globale utilisés pour prédire les changements climatiques ne peuvent résoudre les échelles horizontales inférieures à quelques dizaines de kilomètres. Leurs effets collectifs sont représentés par des paramétrisations assez crues, qui souvent ne tiennent pas en compte la dynamique des mouvements non-résolus. Mes intérêts de recherche se sont donc orientés vers l’observation des mouvements océaniques aux sous-mésoéchelles (centaines de mètres à quelques dizaines de kilomètres), afin de mieux comprendre leur dynamique et de tester et améliorer leurs paramétrisations.