Banque informatisée des oiseaux marins du Québec – Information sur les données
Maintien de la banque de données
Toute autre information pertinente provenant de différentes sources, comme des références historiques, rapports publiés, banques de données de d’autres ministères ou des communications personnelles sont ensuite ajoutées à la banque de données. Un effort a aussi été fait pour étendre la couverture du site au Québec en entier, en y incluant des données du nord du Québec et de l’intérieur des terres. Le terme colonie réfère ici à un site où l’on a déjà observé au moins un couple nicheur d’oiseaux marins. La délimitation d’une colonie demeure toutefois arbitraire, et dans certains cas, a dû être généralisée ou adaptée pour tenir compte de la façon dont l’information est rapportée à travers les diverses sources d’information de la banque de données. Par exemple, les colonies peuvent être représentées par une île, un archipel, un secteur de côte, un marais, un secteur forestier, un refuge d’oiseaux migrateurs. Certaines « colonies » ont des limites géographiques qui se chevauchent au moins partiellement; elles présentent donc potentiellement des données redondantes, qu’on ne peut pas simplement additionner. Dans un tel cas, pour obtenir une image instantanée des ressources aviaires présentes dans le secteur, il incombe à l’utilisateur de ces données d’éliminer les données redondantes. Il s’agit souvent d’une tâche délicate qui peut nécessiter la consultation des références originales où ont été publiées les données, pour déterminer les chevauchements dans les zones inventoriées, quelles données sont plus récentes, ou semblent davantage fiables d’après la méthode qui a été utilisée.
Inventaires des oiseaux marins
Les méthodes utilisées pour inventorier les oiseaux marins sont nombreuses et diffèrent selon les espèces et les types d’habitats. Aux colonies situées dans des endroits accessibles et lorsque les nids sont faciles à trouver (ex : petite île rocheuse où nichent Goélands argentés, Eiders à duvet, Sternes pierregarin et Cormorans à aigrettes), on peut compter systématiquement les nids de chaque espèce pour estimer la population nicheuse. Des quadrats ou transects sont parfois utilisés pour les îles forestières ou de plus grande dimension. Lorsque les nids sont visibles, mais situés dans les falaises, le décompte des nids peut être fait aux jumelles à partir d’un bateau ou, pour les colonies denses et de grande taille (ex : Mouettes tridactyles et Fous de Bassan), sur des photos prises à partir d’un bateau ou d’un avion. Pour les espèces dont les nids sont difficiles à repérer (ex : Guillemots à miroir, Petits Pingouins) ou pour les colonies vulnérables au dérangement (ex : grosses colonies de Guillemots marmettes), on compte plutôt le nombre d’adultes visibles aux environs des sites de nidification, et on peut utiliser un facteur de correction pour faire l’estimation du nombre de couples nicheurs. Un bon aperçu de la diversité des méthodes utilisées peut être trouvé dans le document suivant :
Signification des codes dans les champs méthodes de la banque de données brutes téléchargeables | |
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AV | avion |
BA | bateau |
DA | dénombrement des adultes |
DAP | dénombrement des adultes sur photos |
DN | dénombrement des nids |
DNP | dénombrement des nids sur photos |
DSN | dénombrement systématique des nids |
DSNP | dénombrement systématique des nids sur photos |
ECHANT | échantillon |
EXTRAP | extrapolation |
HA | hasard |
HE | hélicoptère |
I.DEN | indice de densité |
K | facteur de correction utilisé; dans le cas des goélands, il s’agit du ratio spécifique des adultes observés pour départager les nids de goélands non identifiés; dans le cas des Alcidés, K estime le nombre de couples nicheurs par individu observé |
Q(n) | quadrat (n indique le nombre) |
SO | sol |
TR (n%) | transect (n indique le % de la superficie inventoriée) |
TRQ | transect / quadrat |
TRQ(SYS) | transect / quadrat systématique |
TR SYS(n%) | transect systématique (n indique le % de la superficie inventoriée) |
Les colonies d’oiseaux
L’aire d’étude inclut le Québec dans son ensemble, cependant les colonies d’oiseaux de mer (il y en a plus de 1000) sont surtout concentrées dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent. Au total, une vingtaine d’espèces d’oiseaux sont répertoriées. Évidemment, toutes les colonies ne sont pas inventoriées avec la même fréquence. Par exemple, les importantes colonies d’oiseaux marins dans les neuf refuges d’oiseaux migrateurs de la Côte-Nord sont recensées à tous les cinq ans depuis 1925, tandis que d’autres colonies ne sont pas visitées fréquemment. Ainsi, lors de la consultation de la banque de données, l’absence de données entres les années d’inventaires ne signifie pas que la colonie est disparue.