Algues – À propos
La banque de données sur les macroalgues marines a été développée par le Dr Anissa Merzouk dans le cadre des activités de la Chaire de recherche industrielle dans les collèges du CSRNG en valorisation des macroalgues marines (Merzouk, 2016).
Il s’agit d’une base de données qui rassemble les informations disponibles et accessibles sur la composition et la distribution des champs de macroalgues marines dans les étages médiolittoral(zone découverte à la marée basse) et infralittoral (zone constamment immergée, sous la limitede la marée basse) des côtes du Québec. Les données historiques sont essentiellement issuesdes inventaires de Marcelle Gauvreau (1956) et d’André Cardinal (1967). D’autres jeux dedonnées ont été recueillis dans la littérature scientifique, auprès de ministères gouvernementaux (MAPAQ, MPO), de chercheurs universitaires, d’entreprises impliquées dans la récolte des algues et aussi des plongeurs sportifs. La banque de données actuelle comprend donc des informations de présence /absence et de biomasse algale couvrant une période quis’étend de 1933 à 2012.
La présente application permet l’affichage de la distribution de diverses espèces d’algues marines et permet la consultation des données par les utilisateurs du domaine de la recherche, de l’industrie et par les gestionnaires de la ressource. Le développement de cet outil vise à faciliter l’accès, la diffusion et l’échange de données électroniques afin d’appuyer non seulement le développement des entreprises qui exploitent cette biomasse mais aussi la gestion des ressources marines par les agences gouvernementales. De plus, en rendant ces donnéesaccessibles au public et aux instituts de recherche il contribue à améliorer les connaissances collectives sur des végétaux marins qui sont d’importance capitale pour le développement du secteur des sciences et biotechnologies marines au Québec (Tamigneaux et Johnson 2016).
Historique du projet
En juin 2012, le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) a attribué une Chaire de recherche industrielle dans les collèges (CRIC) en valorisation des macroalgues marines au Cégep de la Gaspésie et des Îles. À la demande du Cégep, cette CRIC réalise ses activités dans les infrastructures de l’École nationale des pêches et de l’aquaculture du Québec (ÉPAQ) et est gérée par Merinov, le Centre collégial de transfert de technologie des pêches. Bénéficiant du soutien de six entreprises partenaires, la CRIC en valorisation des macroalgues marines a pour objectif d’appuyer le développement d’une filière industrielle basée sur la récolte, la culture et la valorisation des grandes algues.
Le programme de travail de la CRIC en valorisation des macroalgues marines prévoyait d’établir d’abord un état des lieux, le plus complet possible, des connaissances relatives à la distribution et la composition des herbiers marins sur le territoire du Québec, de rassembler ensuite ces informations dans un répertoire informatique facile à partager et à consulter par les utilisateurs et finalement d’identifier les lacunes en terme de quantité/qualité des données et/ou de couverture spatiale afin d’orienter les efforts d’inventaires à venir. C’est dans le cadre de ce projet que l’OGSL a développé un premier outil Internet à accès restreint qui permet aux chercheurs, aux entreprises partenaires de la CRIC en valorisation des macroalgues marines et aux ministères gouvernementaux de consulter et d’alimenter cette banque de données.Certaines de ces données ne sont pas publiques, soient qu’elles proviennent de travaux de chercheurs et n’ont pas encore fait l’objet de publication, soient qu’elles appartiennent aux entreprises. Par la suite, une sélection des informations libres de droits d’accès a été transférée dans l’application web interactive Biodiversité de l’OSGL, accessible au grand public.
Les connaissances amassées par cette banque de données répondent directement à un besoin du milieu. En effet, la récolte et la transformation des algues marines représentent une opportunité de diversification économique intéressante pour les régions côtières touchées par la aréfaction des ressources marines traditionnelles (Lionard et collègues, 2014 ; Côté-Laurin et Tamigneaux, 2016). Malgré le fait qu’une vingtaine de PME soient déjà impliquées dans la récolte, la valorisation ou la distribution de produits à base d’algues marines, il s’agit encore d’une industrie émergente. Depuis quelques années, plusieurs entreprises cherchent à augmenter leur accès aux ressources en algues alors qu’on assiste également à une hausse de la demande des entreprises étrangères qui souhaitent se procurer de gros volumes d’algues marines du Québec.
Partenaires et équipes
Le projet est une collaboration entre l’équipe de chargés de projets et de techniciens de la Chaire de recherche industrielle dans les collèges (CRIC) du CRSNG en valorisation des macroalgues marines du Cégep de la Gaspésie et des Îles et l’Observatoire global du Saint-Laurent (OGSL). Il a été financé par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) et par le ministère des Finances et de l’Économie (MFE).
La CRIC en valorisation des macroalgues marines ainsi que Merinov étaient les maîtres d’œuvre du projet et ils ont été impliqués à l’étape de la cueillette des données auprès des plongeurs sportifs et lors de la conception du portail Internet. La cueillette des données auprès des ministères et des chercheurs universitaires, la réalisation de la banque de données et son analyse ont été confiée au Dr Anissa Merzouk, qui agissait à titre de consultante, experte dans l’écologie et le recensement des peuplements de macroalgues marine. Le titulaire de la CRIC en valorisation des macroalgues marines est le Dr Éric Tamigneaux, professeur-chercheur au Cégep de la Gaspésie et des Îles et la Chaire de recherche est supportée par six entreprises partenaires (Biotaag International, Fermes Marines du Québec, InnoVactiv, Organic Océan, Pro-Algue Marines et SCF Pharma) de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent. Le partage de cette information a été rendu possible grâce à la coordination et au soutien financier de la Technopole maritime du Québec (TMQ). L’Observatoire global du Saint-Laurent a pour sa part réalisé le développement des différents systèmes permettant la saisie et la diffusion des données.